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Bonjour Baptiste, tu es le créateur de La France Courageuse, site internet que tu définis comme un terrain d’expression, de parole et d’action. Quand et comment a commencé La France Courageuse ?

BV: La France Courageuse est née d’une idée assez simple, comment reconnecter des citoyens entre eux ? Comment laisser la parole à celles et ceux qui sont invisibles, chez qui on ne va pas ? Celles et ceux qui font, positivement, dans un bon sens, et qui ne sont jamais dans la lumière ! Cette idée est née pendant la période des gilets jaunes, j‘ai été très marqué par cette période dans laquelle des fractures sont nées et d’autres ont été alimentées. La France Courageuse a commencé par des déplacements, dans ma région, en allant au contact, puis ses contenus ont évolué.

Aujourd’hui La France Courageuse, c’est quoi ?

BV: Aujourd’hui cela reste un site internet, lafrancecourageuse.fr, qui regroupe des écrits, sous la forme d’articles ou d’e-books, des interviews, des vidéos et le tour des régions que j’ai commencé en 2020 et que je pense boucler l’année prochaine, en 2023.

Les interviews sont un moyen de parler d’actions, d’engagements, d’innovations. Est-ce que c’est une façon de présenter des personnes qui sont pour toi cette France Courageuse ? 

BV: La France Courageuse peut se définir par la France du travail, celle qui se lève tôt, celle qui travaille tard la nuit. C’est aussi la France qui s’engage, qui ose, qui créée une entreprise, qui fonde une coopérative, qui a une idée et la développe avec ses amis, ses voisins. C’est difficile à cadrer vraiment car c’est un état d’esprit, que je crois français, qui est d’oser, d’essayer. De ne pas accepter une certaine fatalité aussi.

Le tour des régions a débuté en 2020 et tu penses le terminer en 2023, pourquoi faire un tour de France? Et quel était le point de départ, comme trouver des solutions ou provoquer la rencontre ?

BV: Au départ je pensais, en allant à la rencontre de travailleurs dans leur entreprise, à la rencontre d’agriculteurs dans leur exploitation, pouvoir extraire des solutions, des propositions. Rapidement je me suis rendu compte que c’était les rencontres, les échanges et les interactions qui étaient les plus intéressantes. C’est devenu difficile de poser des solutions générales car chaque entreprise, projet, lieux est à l’image de celle ou celui qui le porte. Je pense avoir accepté rapidement l’idée que c’était le chemin qui avait de la valeur et non le but! C’est pourquoi je devais faire, au départ, qu’une seule année et je compte aller jusqu’à 2023 maintenant. Pour compléter mon propos précédent, je pense qu’il est tout de même possible de trouver des solutions, mais qui sont spécifiquement adaptées à celles et ceux avec qui j’ai été en contact. Vouloir les généraliser à tout le monde en pensant que c’est efficace, est une erreur, j’aime l’idée de solutions ciblées, de réponses adaptées.

Les interviews sont nombreuses depuis ces dernières semaines, pourquoi c’est une volonté de ta part de vouloir en produire et en publier plus ?

BV: C’est une bonne façon de faire évoluer le site internet et l’initiative, en la rendant plus coopérative. Et plus vivante! Les interviews sont une façon de laisser la parole à tous, de proposer du contenu inspirant aussi.

Quelle est la ligne éditoriale, s’il y en a une ?

BV: La France Courageuse n’est pas un média, c’est un terrain d’expression, c’est un endroit où poussent des interactions, je tiens à ce qu’il reste également non lucratif. La seule ligne importante est la défense du progrès, du positif et la mise en lumière de valeurs. Je crois beaucoup aux valeurs et aux démarches profondes et solidement ancrées. Ce qui est beau c’est quand elles sont exprimées généreusement !

En ce moment il y a beaucoup d’interventions et d’interviews qui sont des réponses directes à des buzz, à des coups de com ou à des petites phrases, quel regard portes-tu sur cette période et sur ces méthodes ?

BV: Je pense que c’est dangereux, que la communication de la petite phrase est un peu comme la politique à la petite semaine, court terme et sans effets positifs. Nous faisons le choix, au contraire, avec la France Courageuse de laisser la parole et la présentation qui sont inscrites dans la vraie vie. C’est plus sain. De plus, cela permet à tout le monde de s’identifier. Philosopher sur une pratique, sur un engagement dans son quotidien est très inspirant je le crois.

Quels sont les prochaines idées à developper pour 2023 ?

BV: Des idées j’en ai tout le temps, en permanence. Je les note, pour beaucoup, mais je sais que toutes ne se feront pas. Continuer de développer des interviews, cela me passionne beaucoup. Je pense qu’il est possible de développer des façons de faire différentes aussi, par du texte, par d’autres moyens visuels comme la bande dessinée. Je pense qu’il faut développer et innover dans le participatif.

Le collectif est important pour toi ?

BV: C’est certain ! C’est pourquoi en 2023, des contributions libres seront possibles et j’espère que plus de personnes interviendront régulièrement, toutes les semaines ou tous les mois pour parler de leur engagement ou de leur vision de tel ou tel sujet.

C’est la question rituelle pour finir les interviews, en lien avec le courage. Tu as lancé ce principe donc tu ne peux pas y échapper, quelle est ta définition, ta vision du courage ?

BV: Le courage, c’est ne jamais lâcher! Différentes rencontres, dans ma vie m’ont montré cela, il faut toujours avancer, toujours se battre et aller de l’avant. Il y a des doutes, des erreurs, des échecs, c’est certain, mais ce qui compte c’est de toujours faire un pas en plus. Gravir une marche supplémentaire. C’est pourquoi le premier texte publié sur le site était, le manifeste pour des idées courageuses.