Le premier mois d’une nouvelle année s’accompagne traditionnellement de voeux présentés. Je fais le choix pour 2023 d’un seul voeux formulé, fort et ambitieux: protéger le vivant.
Mais revenons quelques instants sur l’année passée. Le nombre le plus marquant que je retiens de 2022 est 69. En effet, le rapport Planète Vivante du WWF nous a tous interpellé sur cette baisse dévastatrice de 69% des populations d’animaux sauvages vertébrés. Et cela sur une durée de moins de cinquante ans. Ce n’est pas pour rien non plus que le film de 2022 le plus vu au cinéma et qui continue d’attirer les foules chaque jour dans le monde est une fable écologique et de défense des océans, Avatar, la voie de l’eau. En 2022, les histoires de maltraitantes animales relayées sur les réseaux sociaux ont été encore une fois trop grandes. Les dénonciations et appels à des condamnations exemplaires ont été des réponses proportionnelles aux actes de crutauté. Actes inacceptables dans une société moderne et qui se doit d’être plus respectueuse, d’année en année. Des actes qui ne sont plus tolérés collectivement, c’est tant mieux ! Je suis engagé pour les animaux depuis mon jeune âge. Je fais partie d’une génération qui souhaite s’inscrire dans son environnement en le respectant, en le défendant. Car cela serait une erreur de dissocier un contenant de son contenu. Le contenant étant la nature et notre monde. Le contenu étant l’espèce humaine comme les espèces animales et végétales. La faune et la flore. Notre écrin de vie nous oblige à le préserver des attaques, des destructions et des dérives que les humains multiplient trop souvent et trop longtemps. Durant l’année 2022 j’ai encore parrainé des animaux. J’aide depuis plusieurs années des associations par des dons divers. Car je crois que s’engager pour cette cause est une des façons de contribuer à rendre le monde meilleur. D’année en année les abandons d’animaux sont nombreux en période d’été comme pendant le reste de l’année. Les refuges et les associations qui oeuvrent sont souvent débordés. Les aides et soutiens, financiers en particulier, sont trop faibles. J’agis à ma façon, à échelle humaine et j’espère pour cette nouvelle année pouvoir convaincre d’autres personnes de le faire.
Je continuerai à partager mes actions pendant l’année 2023. Je crois également que les initiatives qui naissent chaque jour, portées par des personnes engagées par exemple pour la préservation de la biodiversité, pour le vivant et contre des projets destructeurs, continueront de se développer. Je suis d’une génération qui n’attend pas (ou plus) que des cadres fixés par des politiques publiques soient agréables et favorables à une certaine réussite. Et heureusement ! Car si tel était le cas, les innovations, les prises de risque ainsi que la créativité nécessaire à la naissance d’idées et de projets nouveaux ne verraient jamais le jour. Cette année encore il nous faudra nous battre contre des projets destructeurs. Il nous faudra nous battre contre la disparition d’espèces menacées et qui provoquent des cris d’alerte trop peu entendus. Et quand je lis un article en ce début d’année, une nouvelle fois titré “ 2025 : l’extinction des hérissons ? ”, je me dis que le chemin est encore long. Engagez-vous ! Signez des pétitions ! Prenez des positions radicales ! Il nous faudra en même temps lutter contre des lobbies et groupes de pressions influents qui ne se soucient pas de cette nature et de cette biodiversité qui est essentielle à notre vie. L’argent est devenu le roi d’un pays de fous qui ne prend pas en compte des enjeux de la nature comme ceux du temps du cosmos. Les jeunes générations ont compris que la défense de la nature est non négociable. Il faudra donc proposer des alternatives politiques, des pensées et des réflexions pour répondre à des attentes qui sont de plus en plus nombreuses.
Que cette année 2023 soit donc celle d‘une nouvelle prise de conscience collective et individuelle. Une double prise de conscience qui appelle à du courage dans des choix individuels et collectifs. Car nous avons pendant longtemps trop négocié sur la défense du vivant. Des vivants il est mieux de dire. Je n’ai donc pas envie, dans quelques années, de regarder les voeux d’un président ou d’un ministre, qui, à la télévision, nous dirait avec un aplomb voire un certain culot : “ Qui aurait pu prévoir la disparition de toute cette biodiversité et de ces êtres vivants ?”. Je n’espère pas vivre ce cauchemar un jour. Je pense que vous aussi.
Baptiste Vasseur
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